Pandora Papers : enquête sur une histoire d’évasion fiscale taille XXL

Ali Bongo, Andrej Babiš, la famille royale d’Azerbaïdjan, … Depuis quelques jours, certaines des personnalités les plus importantes du monde font les choux gras de la presse. En cause : une évasion fiscale dont le montant serait évaluée à 11 300 milliards de dollars.


Qu’est-ce qu’une évasion fiscale ?
Les « pandora papers » ont révélé au grand jour des lieux souvent pointés du doigt : les paradis fiscaux. Il s’agit de pays où il est possible de détenir des actifs sans forcément être résidents. Pensez aux Bahamas, aux Bermudes ou aux Pays-Bas.

Sur ces terres idylliques, il est possible de bénéficier d’un certain nombre d’avantages :
– un système de création d’entreprises extrêmement simple ;
– une opacité quant à l’identité des investisseurs particuliers ;
– un impôt sur les sociétés inexistant ou ridiculement bas.


En faisant appel à des mécanismes complexes, un Britannique résidant à Londres peut ainsi détenir des actions dans une société de Singapour. En agissant de la sorte, l’investisseur déplace une partie de sa fortune, la rendant invisible aux inspecteurs des impôts de son pays.


Pourquoi l’affaire des Pandora Papers fait-elle grand bruit ?
Légalement, faire appel à des sociétés ou comptes offshore est loin d’être interdit. C’est une pratique 100 % légale. Pour celui qui emprunte cette voie, les bénéfices sont clairs : moins d’impôts à payer, plus de liquidités sous la main.
À l’échelle individuelle, il est difficile de trouver à redire à l’évasion fiscale. Cependant, sur un plan national, voire international, la donne est toute autre… Perçue comme une injustice par le bas peuple, l’évasion fiscale privent les économies de certains pays de leurs ressources. Résultat des courses : ces gouvernements sont tenus de s’endetter pour réaliser les projets de développement.


Espérons que l’affaire « Pandora papers » incitent les Politiques à revoir la régulation fiscale…